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Souvenirs au futur

by Le zebre slam

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  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    Travaillé, ciselé, aimé, "Souvenirs au futur" est le résultat d'un travail de professionnel.le.s pour et avec Le zèbre slam. Ce projet un peu fou s'inscrit tel un voyage qui nous emmène d'Afrique noire à nos trottoirs occidentaux avec une merveilleuse déclaration d'amitié

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1.
Mon gamin 05:29
Mon gamin Mon gamin se cache dans le doute A peur d’être rattrapé avant le soir Il a couru comme un fou sur la route S’évadant des camps de cauchemar Mon gamin avance sans arrêt Arrive aux portes du désert Se dit combien ça coûterait Si jamais je me perds Mon gamin n’a plus sommeil Il halète dans les rayons de sable Souffre sous les grains de soleil Se demande ce dont il est capable Mon gamin rencontre une colonne humaine Seul le bruit du vent dans les dunes trouble le silence Ils l’ont obligés à tuer des gens il reviendra il à la haine C’est ce qui le fait avancer et s’armer de patience Mon gamin à dix ans rien ne le freine 4000 kms pieds nus sur les cailloux Autour de lui pas de jardin d’éden Juste les lamentations qu’il entend partout Mon gamin ne veut pas être en lambeaux Conseil du passeur qui lui dit accélère le pas Sa mort rôde son épuisement se voit d’en haut Mais il avance même si ses pieds saignent ici-bas Mon gamin voit tout autour de lui Ses semblables qui vont vers l’occident Il ira vivre dans une ville sous la pluie Il sera journaliste correspondant Mon gamin embarque sur le bateau C’est comme un chant funèbre en un seul râle Il fait noir ils ont fermé la porte en haut Il n’y a plus que gémissements à fond de cale Mon gamin sent la soute se remplir d’eau Il lève la tête cherche l’air à plein poumon Il prie son Dieu le supplie lui dit c’est trop tôt Avant ton paradis je dois finir ma mission Quand les douaniers ont ouvert le placard Ils ont découvert noyés ou étouffés des migrants Des linges blancs recouvrent 49 brancards Qui passent sous les yeux d’un enfant seul survivant Un jour il a frappé par hasard à ma porte J’ai ouvert à un enfant en larmes et affamé Je me suis débattue pour qu’il s’en sorte Mais on lui a refusé son statut de réfugié Mon gamin j’ai fait ce que j’ai pu pour toi Mais l’Europe t’a banni t’as renvoyé au pays Tu ne sais pas lire écrire et compter toutes les fois Ou tu as recommencé ton voyage de survie Tu es revenu inlassablement Tes périples ont duré deux ans Chaque fois je te reprenais par la main Et chaque fois tu partais en larmes en me disant à demain Mon gamin mon fils adoptif tu me souris Nous avons bravé administratifs et politiques Je te regarde être merveilleusement en vie Et ne m’en veux pas si j’ai le bonheur pudique Je t’aime mon enfant, mon fils mon amour Nous deux mains dans la main c’est pour toujours
2.
Souvenirs au futur Il pleut des rigoles et le ciel se marre Si comme d’habitude tu es en retard Sous les yeux écarquillés des passants La fumée sort de mon cœur impuissant Je grille d’impatience électrocutée Pour ce rendez-vous que tu vas rater Sur la plage roule un galet Fait des ronds et saute le mur Nous n’avions pas de passé Juste nos souvenirs au futur Volontairement les bras en échancrure L’horloge du temps sonne l'écorchure Je reste immobile la pluie dégouline Sur nos caresses amicales et câlines Je suis dans notre douce complicité Liée à une belle et tendre amitié Sur la plage roule un galet Fait des ronds et saute le mur Nous n’avons pas de passé Juste nos souvenirs au futur Morphée au soleil couchant murmure Pleure pas je vais trouver ton rêve azur Même si la nuit tombe il est tellement bleu Que les étoiles le trouveront fabuleux Il y a de l’amour dans l’amitié Te voilà pas de rendez-vous raté Sur la plage roule un galet Fait des ronds et saute le mur Nous n’aurons pas de passé Juste nos souvenirs au futur
3.
L'un L'autre 04:58
L’un, l’autre « L’idée de la guerre est une idée intérieure ; le spectacle des images qu’elle comporte satisfera ma curiosité, mais n’augmentera pas l’ampleur du drame que je sens » Félix Vallotton 9 mai 1917 L’un près de lui admire au loin puis soupire L’autre attrape l'image et la tord au firmament du souvenir L’un aspire tel un siphon le sens de sa présence L’autre se perd en se prenant les pieds dans le sens L’un attrape une mouche désolée d'être passée là pour rien L’autre se retrouve dans le pourquoi des méandres Kafkaïen L’un expire dans un râle un début de paranoïa L’autre glisse ses papiers militaires sous sa chéchia L’un malade éternue sa douleur L’autre blessé grave se meurt L’un dissimule sa peur de la souffrance L’autre quelque part conchie son silence L’un peine à digérer la défaite L’autre a pris une balle en pleine tête L’un hait son maigre pécule de tirailleur L’autre perdu rêve d’une vie meilleure L’un voudrait prier pour que demain soit un nouveau parcours L’autre sort de son esprit devenu fou la merde insolente du jour L’un peint silencieusement son malheur L’autre répudie ses dieux sans en avoir peur L’un déserteur sera pendu demain L’autre très jeune se meurt de faim L’un chie le silence fracassant des morts oubliés L’autre flotte sur le fleuve d’une guerre sans pitié L’un porte le poids d'un oiseau mort de froid L’autre veut imaginer sa mort au combat sans effroi L’un déclare pour rien je comprends que ta femme soit morte L’autre devenu fou insulte au hasard quelqu'un puis sanglote L’un a une gueule ravagée L’autre a oublié le sens du verbe Aimer L’un très jeune porte un fusil et tue L’autre dit c'est la guerre c’est foutu L’un tremble tellement il a froid L’autre le regarde et murmure tais toi L’un et l’autre, les uns et les autres attendent. Quoi ? Ils ne savent pas. Ils sont là c’est tout. C’est l’hiver, il a neigé. Ils sont assis dans la poudre blanche. Pourquoi ? Ils ne savent pas, ils sont là c’est tout. L’un et l’autre et tous leurs frères d’armes attendent, dans le froid du camp de Mailly, un geste, un ordre, une indication leur signifiant qu’ils vont rentrer chez eux, au Sénégal. La guerre dure depuis trop longtemps. L’un dit « Dans deux jours j’aurais vingt ans ». L’autre ne répond pas. Ils sont assis, fixent un point, là-bas, très loin, où ils sont attendus. Mais c’est la guerre. L’un, l’autre et tous les autres savent que peut-être, ils ne reverront pas leur Afrique. Ils sont fatigués, très fatigués. Tristes aussi. Ils n’ont pas grand-chose à se raconter. Ils sont vivants tout simplement. Fatigués, tristes mais vivants. Demain ils repartent au front. Tous ont peur. Chacun d’eux se pose la même question : vivant oui mais jusqu’à quand ?
4.
La Mama africaine Elle traverse le désert Sous le soleil brûlant Jamais elle ne se perd Pieds nus loin droit devant Presque Tous les matins Elle fait des kilomètres Va au café très loin Chanter de tout son être Elle va jouer son tercet Paie en chants africains Quelques vers murmurés Au rythme des quatrains Oublie d’aller aux vêpres Elle priera dans sa tombe Elle mise sur le zèbre Qui se repose à l’ombre Il ne gagne pas ce soir Elle le sait dit bonjour Rayures en blanc et noir Elle s’en fout l’aime d’amour Avec lui elle galope Traverse la savane Une hyène interlope Les guette et se pavane La lune ruisselle ardente Dans les chants étoilés Laisse la vieille pantelante Devant tant de beauté Alors elle chante chante chante Pour payer son tercet Elle est si remuante Chante danse la liberté Elle retourne au village Sous les youkoulélé La Mama n’a pas d’âge Elle sait un mot… zébré Elle va jouer son tercet Paie en chants africains Quelques vers murmurés Au rythme des quatrains
5.
Juste une main et son poignet Il fait gris ce matin sur la cathédrale D’une voix chevrotante elle gémit dans un râle Ambiance hiver des sans donateurs fixes Une petite pièce monsieur pour mes suffixes Mes préfixes mes précipices Un regard c’est tout bénéfice Racontez moi la France d’en bas Celle qui est plus haute que moi Moi la vieille femme édentée Sur un bout de trottoir décharné Je ne demande pas la charité Juste une main et son poignet Il paraît que dans le monde ça va mal C’est en tout cas ce que dit le journal Ne faites pas cette tête de chrysanthème Moi aussi un jour il m’a dit je t’aime J’y ai cru j’ai engagé ma vie Devant le maire on s’est dit oui Ingénieur il était et puis un jour Alors qu’il ne disait plus bonjour Il est partit sans se retourner Et la mort il s’est donné Trop de boulot trop de stress Je n’ai pas vu sa détresse De la France d’en haut j’ai dégringolé De pas mal de dettes j’ai hérité Dans le caniveau je suis tombée Jamais eu la force de me relever Moi la vieille femme édentée Sur un bout de trottoir décharné Je ne demande pas la charité Juste une main et son poignet Je sais je suis une impénitente bavarde Je voudrai juste manger un peu blafarde Impression que ce serait mon dernier repas Avant que la faucheuse ne danse son dernier pas Je ne suis pas dans le misérabilisme A l’aube de mon dernier prisme Je ne tends surtout pas la main Pour tenir jusqu’au lendemain Je voudrai simplement vous dire merci D’être passé près de moi sans un bruit Mais votre faux regard de compassion Me met dans un ultime état de confusion Vous avez eu honte ou pire pitié De la très vieille femme édentée Vous avez marché sans vous retourner Un vrai pied de nez à mon passé Maintenant je tire ma révérence A ce monde pourri d’indifférence Ce n’est pas grave je suis déjà partie D’un système qui m’a volé ma vie Je dis au revoir messieurs dames Je sais vous ne verserez pas une larme Parce que dans indifférence Il y a avant tout méfiance Je cours je vais vite Dans l’oubli je lévite Au dessus d’une vie Dont nul n’a envie Je cherche une lueur Dans la vie j’ai peur Gardez mon trottoir propre Demain votre opprobre Désignera un autre Venu là comme apôtre La misère vous la voyez Peureux vous passez Une pièce vous donnez Un remord vous écrasez Demain je ne serai qu’un corps A la morgue des idées fixes Demain il fera froid dehors Garde à vous et fixe Moi la vieille femme édentée Sur un bout de trottoir décharné Je ne demande pas la charité Juste une main et son poignet
6.
Les robes De belles voix de femmes Aux saveurs africaines Vous empoignent l’âme En voyage vous emmène Quand elles apparaissent sur scène Paupières fardées rouge aux lèvres Le public fou se déchaine Hurle négresses on vous aime Elles sont désirables bien-être Déconcertante tentation D’un vol au vent épithète Auxiliaires en suspension Pfutt percussion du vent Sur épices en lumière Cachent les paroles en sang Des excisées poussière S’appellent en Afrique Bénin-Burkina Faso-Côte d'Ivoire-Djibouti-Ghana Guinée-Liberia-Nigeria-Ouganda-République centrafricaine-Sénégal- Sierra Leone-Somalie-Tanzanie-Togo-Yémen S’associent à leurs sœurs Égypte Indonésie et autres pays amis Excisée cisées ciséees cisées La musique rock se déchaine Elles saisissent les micros Leurs présences occupent la scène Elles vacillent sous les bravos Mais écoutez les paroles retenez les refrains Elles dénoncent rock’n roll de noirs lendemains Pour les filles qui hurlent quand l’exciseuse s’avance Le rasoir à la main de la rituelle souffrance La vieille tranche logique Pour amputer la haine Des violées méthodiques Coutumes dans les veines Pas de clito Pas de plaisir Pas de lèvres Pas de soupir Excision cision cision Un boubou par-dessus Masquer leurs arrières Rock couperet suspendu Voix particulières Le concert s’arrête frémit Musiciens jouent la frousse Une lionne au loin rugit Un cri court dans la brousse Les amputées chantent la voix nue Pour leurs sœurs contre la mutilation Mais la jungle couvre les cris venus D’une fillette soumise à la tradition Elle mourra quelques jours plus tard Robes d’étés des chanteuses en deuil Elle voulait vivre mais c’est trop tard Robes d’hiver pour excisées en cercueil Excision cision cision Les femmes en colère Subissent leur douleur Des chanteuses africaines espèrent Que leur sang change de couleur Excisées cisées cisées Excisées cisées Ex-cisées

about

Cet EP est né du travail collaboratif, depuis des années, entre Le zèbre slam et Stéphan Mary.
A la lecture des textes, l'écoute du zèbre slam sur scène, des musiciens ont désiré composer et jouer autour du sens, des sonorités, de la mélodie des écrits et de leur interprétation.
Aujourd'hui, Le zèbre slam se produit sur scène dans un environnement où se côtoient la musique et les images avec des videoprojections.
Cet EP a besoin de rencontrer son public en dehors de la scène . Soutenez-le. Un travail est déjà en cours d'écriture pour un prochain enregistrement en studio.... Affaire à suivre grâce à vous !

credits

released May 18, 2018

EP 5 Titres
crédits

EP réalisé par Fabien Tessier

Enregistré et mixé par Fabien Tessier Tram28 Studio à Reignac sur Indre

Textes de Stéphan Mary

Compositeurs : Dominique Chanteloup, Abdelkader Naji, Amin Goudarzi, Kevin Macleod

Percussions : Dominique Chanteloup
Guitare : Abdelkader Naji
Piano : Fabien Tessier
Claviers : Amin Goudarzi

Choeur Agathe C

Mon gamin : 1ère partie musicale "Héros Down" by Kevin MacLeod (incompetech.com)
Sous licence Creative Commons: Par Attribution 3.0 License
2de partie : Mozart Clarinet Concerto in A major K 622 - Arrangements Amin Goudarzi

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about

Le zebre slam France

Le zèbre slam est un slameur français. "Souvenirs au futur" est son premier album. Il a déjà enregistré trois titres en 2016- 2017-2019 avec La ligue Slam de France pour Le printemps des poètes.

Stéphan Mary, auteur français, a signé les six textes de cet EP

Le zèbre slam se produit sur scène avec musiciens et/ou bandes son et vidéoprojections.

Slam avec La meute slam, Tours, France
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